Le furet est un carnivore strict à l’intar du chat, et du chien (ce dernier étant carnivore opportuniste). Vous verrez que la question de sa nutrition peut poser problème car les solutions industrielles ont du mal à s'adapter !
Si on partait de la Nature ?
Le régime alimentaire naturel des furets a été étudié par plusieurs études montre un régime constitué de petites proies comme des petits mammifères, des oiseaux, des oeufs, des amphibiens et des invertébrés. Les furets du Wyoming ont une alimentation moins variée que celle des néo-zélandais, avec 87% de chiens de prairie d'après une étude de 1987. En Nouvelle-Zélande, l'alimentation du furet sauvage est constituée de 54,7% de petits mammifères et 33,5% d'oiseaux et oeufs.
Au bilan, la composition du régime alimentaire du furet dans la Nature se réparti de cette manière :
Un besoin protéique élevé : plus carnivore qu'un chaton !
Il est essentiel pour le furet d’avoir une alimentation comportant plus de 35% de protéines de bonne qualité, dont au moins 90% de protéines animales. En effet, les protéines d’origine végétales ne sont pas appropriées et favorisent l’apparition de cristaux urinaires. Le furet ayant un transit très court de 3 ou 4h, il est nécessaire que ces protéines soient hautement digestibles.
Les acides aminés essentiels (éléments de base des protéines) du furet ne sont pas clairement établis, mais il est probable que la taurine et l’arginine en fassent partie comme pour le chat. Une carence en taurine en particulier pourrait avoir un lien avec les maladies cardiaques du furet, qui est particulièrement sujet aux myocardiopathies dilatées. Ce lien a été clairement établi chez le chat.
Un besoin énergétique élevé
Le furet a besoin d’une ration riche en énergie pour environ 200 kCalories par kilogramme pour 24h, à plus de 15-20% de matières grasses. Les lipides constituent la quasi-totalité de l’énergie de la ration. En effet, l’amidon n’est pas une source d’énergie appropriée car il est mal digéré par le furet. La procession de fabrication des extrudés nécessitant au minimum de 30% d’amidon, les croquettes sont déconseillées pour cette espèce.
Un besoin en glucides inexistant
Les glucides sont presque totalement absents du régime naturel des mustélidés, puisqu’ils se nourrissent de proies entières. Les seuls « sucres » qu’ils peuvent donc trouver sont ceux ingérés par les proies et encore présents dans l’estomac de celles-ci lorsqu’ils sont attrapés. Cela représente moins de 5% de la composition de leur ration ! Le furet est capable de fabriquer ses glucides à partir des protéines animales par la néoglucogénèse, réalisée dans le foie.
Les fibres et minéraux
Les besoins en minéraux ont été extrapolés par rapport au régime des cousins sauvages du furet, des animaux de laboratoires et des autres carnivores domestiques. Le rapport phosphocalcique (Ca/P) de l’alimentation doit être compris entre 1,2 et 1,7. C’est ce rapport qui pose problème dans les mélanges de viande crue et d’os qui ne peuvent avoir une composition stable.
Le besoin en fibres est également très faible pour le furet. Ces dernières sont peu présentes dans le régime naturel, et ont pour effet d'accélérer un transit déjà rapide. Rappelez vous, le transit du furet est de 3-4h, ce qui nécessite déjà une très bonne qualité de nutriments pour une digestion suffisante. Imaginez si le transit est accéléré, le furet peut difficilement avoir le temps d'exploiter les nutriments de sa ration !
En résumé
Voici la synthèse des besoins nutritionnels du furet :
Vous pouvez aussi retrouver mon article général sur la nutrition du furet par ici !